Léo MALET
Léo Malet (1909-1996) est un homme aux talents multiples : poète, pamphlétaire, chansonnier et romancier. Éros et la révolte animent son œuvre. Orphelin dés l’âge de trois ans, il est élevé par son grand-père et connaît la misère. Son engagement anarchiste en découle. Il travaille en usine ou vend des journaux à la criée pour survivre. En 1931, il rencontre André Breton, qui l’invite à rejoindre le groupe surréaliste. Il abandonne la chanson au profit de la poésie. Durant l’Occupation, il collabore aux activités du groupe de La Main à Plume qui, en pleine tourmente nazie va poursuivre l’action intransigeante et critique du surréalisme. Léo Malet s'impose comme poète, puis comme l’un des grands précurseurs du roman noir. Il ne tarde pas à s’affirmer comme l'un des maîtres de la littérature policière avec, en 1943, la publication de son célèbre roman, 120, rue de la Gare, au sein duquel apparaît pour la première fois le détective Nestor Burma. Cet antihéros non-conformiste sera appelé à devenir une figure mythique de la littérature policière, à travers le cycle des « Nouveaux Mystères de Paris ». Mais dans ce registre, le chef-d’œuvre de Malet demeure sa « Trilogie noire » qui, d’un pessimisme intégral, se compose des romans : La vie est dégueulasse, Le soleil n’est pas pour nous et Sueur aux tripes. Son œuvre complète est disponible en cinq volumes dans la collection « Bouquins », chez Robert Laffont. Ses poèmes ont été rassemblés et publiés en un seul volume par et chez Alfred Eibel, en 1975, sous le titre : Poèmes surréalistes (1930-1945).
Christophe DAUPHIN
(Revue Les Hommes sans Épaules).
Publié(e) dans la revue Les Hommes sans épaules
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Dossier : MARC PATIN et le surréalisme n° 17 | Dossier : Léo MALET & Yves MARTIN, la rue, Paris, la poésie et le Merveilleux, n° 20 |